lundi 29 juillet 2013

Homosexualité: Qu'en pense Dieu YHWH?

Un lobby est une structure organisée pour représenter et défendre les intérêts d'un groupe donné.
Pour ce faire, il exerce une activité, le lobbying, qui consiste « à procéder à des interventions destinées à influencer directement ou indirectement l'élaboration, l'application ou l'interprétation de mesures législatives, normes, règlements et plus généralement, toute intervention ou décision des pouvoirs publics ». Ainsi, le rôle d'un lobby est « d'infléchir une norme, d'en créer une nouvelle ou de supprimer des dispositions existantes »

Actualités:

29/07/2013

Le pape condamne l’homosexualité mais en parle avec franchise

 

«Qui suis-je pour juger» les homosexuels? Comme jamais auparavant dans l’histoire du catholicisme, le pape François a ouvertement abordé, avec des journalistes, la question de l’homosexualité, tout en condamnant tout «lobby gay» et sans infléchir la doctrine de l’Eglise.

Parlant dans l’avion qui le ramenait du Brésil, le pape argentin a répondu avec une grande franchise aux questions sur la présence d’homosexuels dans l’Eglise et dans son gouvernement central. Au Vatican, «ils disent qu’il devrait y en avoir», a-t-il dit.

Tout le monde le sait mais personne ne le dit : il y a dans le petit Etat, comme ailleurs, des prélats et des laïcs gays, compétents, professionnels.

«Le problème n’est pas d’avoir cette tendance, c’est de faire du lobbying. Lobbying politique, lobbying maçonnique, quel qu’il soit. On écrit tant sur ce lobby gay. Faire du lobbying, c’est le problème le plus grave selon moi. Et je vous remercie beaucoup d’avoir posé la question», a lancé François.
«Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ?», a-t-il demandé.
«Le catéchisme de l’Eglise catholique explique si bien cela. On ne doit pas marginaliser ces personnes qui doivent être intégrées à la société».
Pour la première fois, un pape parle de ce sujet très chaud, avec simplicité, en public. Il reconnaît qu’il soulève des questions: c’est la nouveauté.
Ces propos ont été applaudis par des associations homosexuelles, qui y décèlent une évolution.
Mais s’il y a une évolution, ce n’est pas dans la doctrine - l’homosexualité reste un acte «désordonné» -, c’est dans le regard porté par les prêtres et les évêques. Moins un regard de juge qu’un regard qui ouvre sur l’espérance et l’avenir.
Dans la réponse à la même question, le pape a encore souligné que «tant de fois dans l’Eglise, on va chercher des péchés de jeunesse», en examinant le passé des gens.
Ces «péchés de jeunesse» sont totalement à distinguer «des délits» comme «les sévices sur mineurs», a-t-il précisé. Une distinction appréciée par des militants homosexuels qui y ont vu la fin d’un amalgame homosexualité-pédophilie, parfois fait dans les hautes sphères du Vatican.
«Des laïcs, des prêtres, des sœurs ont commis des péchés, se sont confessés et se sont convertis. Or, quand le Seigneur pardonne, il oublie tout». C’est pour cela que «nous n’avons pas le droit de ne pas oublier», a ajouté le pape.
Le catéchisme de l’Eglise catholique auquel se réfère Jorge Mario Bergoglio exprime le respect pour les personnes mais le rejet des actes, dans une dichotomie difficilement tenable. Il propose un modèle de chasteté tout en sachant très bien qu’il est un idéal.
Pour l’Eglise donc, l’homosexualité reste «intrinsèquement désordonnée» et ses actes «ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas». Les gays et les lesbiennes «doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse, sans discriminations», mais ils «sont appelés à la chasteté».
«Rien de nouveau sous la coupole», a souligné Aurelio Mancuso, militant homosexuel et catholique, président d’Equality Italia. «Après tant d’insultes reçues de la hiérarchie catholique, les paroles sont très importantes», concède-t-il, critiquant toutefois la référence au catéchisme, selon lequel l’homosexualité est «contraire à la loi naturelle».
Une partie de l’Eglise espère une évolution sur la question homosexuelle.
Non seulement les mouvements progressistes de gauche et les associations chrétiennes homosexuelles mais plusieurs évêques et cardinaux, qui ont pris position ces dernières années pour davantage de respect à l’égard des homosexuels.
L’ancien cardinal conservateur Bergoglio, dans ses propos mesurés, semble s’inscrire dans cette ligne : pragmatisme, respect, ce qui ne signifie pas approbation de cette forme de sexualité.
Et encore moins approbation du mariage homosexuel : «vous savez parfaitement la position de l’Eglise», a-t-il sèchement répondu à ce propos, refusant même d’entrer dans le débat. Un refus aussi catégorique que lorsqu’il était cardinal à Buenos Aires.
 
Par AFP 
 
 Condamner tout en acceptant, respect pour les personnes mais rejet des actes, dans une dichotomie (opposition) difficilement tenable, position tiède et non tranchante de l'Eglise catholique.
 
Apocalypse 3:14-22 Ecris à l’ange de l’Eglise de Laodicée : Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu:
Je connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant !
Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche.
Parce que tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu,
je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies.
Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime. Aie donc du zèle, et repens-toi.
Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi.
Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône.
Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises !
 
Qu'en pense Jésus-Christ de Nazareth de l'homosexualité, du péché, de l'impudicité, de l'impureté, du mariage homosexuel. Dieu n'est-il pas le même hier, aujourd'hui et éternellement?
 
1 Thessaloniciens 4:3 Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification ; c’est que vous vous absteniez de l’impudicité ; 
1 Thessaloniciens 4:7 Car Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté, mais à la sanctification.
Jude 1:7 que Sodome et Gomorrhe et les villes voisines, qui se livrèrent comme eux à l’impudicité et à des vices contre nature, sont données en exemple, subissant la peine d’un feu éternel. 
Colossiens 3:1-7  Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu.
Affectionnez-vous aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre.
Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu.
Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire.
Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie.
C’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion,
parmi lesquels vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés. 
Ephésiens 5:3 Que l’impudicité, qu’aucune espèce d’impureté, et que la cupidité, ne soient pas même nommées parmi vous, ainsi qu’il convient à des saints.
Galates 5: 19-21 Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution,
l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes,
l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu
1 Corinthiens 6:9 Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, (6-10) ni les efféminés, ni les infâmes,
1 Corinthiens 6:18 Fuyez l’impudicité. Quelque autre péché qu’un homme commette, ce péché est hors du corps ; mais celui qui se livre à l’impudicité pèche contre son propre corps. 
1 Corinthiens 7:2 Toutefois, pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari.

 A lire :
            http://7bonne-nouvelle.blogspot.com/2013/05/ennemis-de-dieu.html

mercredi 24 juillet 2013

DANGER ! Un autre évangile : l'Evangile de la prospérité


Une HERESIE !

La théologie de la prospérité (aussi appelé évangile de la prospérité, l'évangile de santé et de richesse, ou l'évangile de réussite) est une doctrine religieuse chrétienne qui souligne que la volonté de Dieu pour le chrétien est la bénédiction financière, et que la foi, les discours positifs, et dons aux organisations chrétiennes augmenteront toujours sa richesse matérielle. 
Basé sur des interprétations non-traditionnelles de la Bible, souvent en mettant l'accent sur ​​le livre de Malachie , la doctrine considère la Bible comme un contrat entre Dieu et les hommes: si les humains ont la foi en Dieu, Celui ci accomplira ses promesses de sécurité et de prospérité. 
En confessant ces promesses comme étant une réalité, elles sont vécues comme un acte de foi, que Dieu honorera.
La doctrine souligne l'importance de la responsabilisation personnel  (ou autonomisation : Processus par lequel des employés d’une organisation acquièrent la maîtrise des moyens de mieux utiliser leurs ressources professionnelles et de renforcer leur autonomie d’action) , indiquant que la volonté de Dieu est que son peuple soit heureux. 
L’expiation (réconciliation avec Dieu) est ainsi interprétée: le soulagement contre la maladie et la pauvreté, assimilées à des malédictions doivent être brisées par la foi. Ceci est censé être atteint grâce à la visualisation et à la confession positive et est souvent enseigné en termes mécaniques et contractuelle.
C'était pendant les mouvements de réveils de guérison des années 1950 que la théologie de la prospérité s'est fait connaître aux États-Unis, bien que les commentateurs ont lié les origines à la théologie de la Nouvelle Penséemouvement qui a commencé dans les années 1800. 
L'enseignement de la prospérité plus tard représenté en bonne place dans le mouvement Parole de Foi  et en 1980 dans  télévangélisme . Dans les années 1990 et 2000, il a été adopté par les dirigeants influents dans le mouvement charismatique et promu par des  chrétiens missionnaires à travers le monde, conduisant parfois à la création de méga-églises . 

Les dirigeants de premier plan dans le développement de la théologie de la prospérité comprennent
EW Kenyon , Oral Roberts , AA Allen , Robert Tilton , TL Osborn , Joel Osteen , Dollar Creflo , et Kenneth Hagin .
Les Églises dans lesquelles l'évangile de la prospérité est enseigné sont souvent non confessionnelles, indépendantes et habituellement dirigées par un seul pasteur ou responsable, même si certains ont développé des réseaux multi-religieux qui portent des similitudes avec certaines confessions. Ces églises consacrent un temps généralement prolongé pour enseigner sur le don et requête de dons de la congrégation, en encourageant les discours positifs et la foi. 
Les Églises de la prospérité enseignent souvent sur la responsabilité financière, même si certains journalistes et universitaires ont critiqué leurs conseils dans ce domaine comme étant trompeurs. 
La théologie de la prospérité a été critiquée par des dirigeants, dans les pentecôtistes et les mouvements charismatiques, ainsi que d'autres confessions chrétiennes. Ces dirigeants affirment que la théologie de la postérité est irresponsable, favorisant l'idolâtrie, et est contraire à l'Écriture. Certains critiques ont indiqué que la théologie de la prospérité cultive des organisations autoritaires, avec des dirigeants contrôlant la vie des fidèles. 

La doctrine est également devenue populaire en Corée du Sud, les universitaires ont attribué une partie de son succès à ses parallèles avec la culture chamanique traditionnelle. La théologie de la prospérité a attiré adeptes de la classe moyenne américaine et les pauvres, et a été comparé au :
  • Phénomène du "culte cargaison " (Un cargo cult est une sorte de  mouvement Mélanésiens millénariste qui englobe un large éventail de pratiques et survenant à la suite de contact avec les réseaux commerciaux des sociétés de colonisation. Le nom provient de la croyance apparente que divers actes ritualistes conduiront à une remise de la richesse matérielle (« cargaison »). ,
  • à la religion traditionnelle africaine , Religions traditionnelles Africaines ont été transmises d'une génération à l'autre par voie orale et se trouvent à travers l'art, rituels et festivals, croyances et coutumes, les noms de personnes et lieux, chants et danses, proverbes et les mythes. Alors que l'adhésion à une religion traditionnelle en Afrique est difficile à estimer, en raison de syncrétisme avec le christianisme et l'Islam
  • et Théologie de la libération noire est un point de vue théologique trouvé dans certaines églises chrétiennes des États-Unis qui contextualisent le christianisme pour tenter d'aider les africains-américains à surmonter l'oppression. Théologie de la libération noire cherche à libérer les gens de couleur de multiples formes de politiques, sociales, économiques et religieuse subjugation et vues théologie chrétienne comme une théologie de la libération- " une étude rationnelle de l'être de Dieu dans le monde à la lumière de la situation existentielle d'une communauté opprimée, concernant les forces de libération à l'essence même de l'Évangile, ce qui est Jésus Christ " écrit James Hal Cone, un des défenseurs du point de vue original
    .


Chrapitalism est une union du mariage illicite du christianisme avec le capitalisme, l'Évangile de la prospérité est le résultat du mariage non biblique de la théologie chrétienne avec le capitalisme. L'Évangile de la prospérité est une hérésie, parce que c'est une distorsion de l'Évangile. Il utilise la mauvaise théologie et une mauvaise interprétation de la Bible.
L'Évangile de la prospérité est connu sous différents noms : parole de foi, de la santé et de richesse, nommez-le et prétendre, théologie de la prospérité. Il souligne que les croyants n'ont pas à attendre jusqu'à ce qu'ils l'obtiennent au ciel, mais que Dieu a promis la générosité, tout est déjà disponible dans cette vie, et ils peuvent réclamer pour eux-mêmes. L'enseignement de base est simplement « Dieu veut que tous les chrétiens à être très riche en cette vie, rester en bonne santé, et la clé est de donner à travers les dîmes et les offrandes. »
Bien que l'Évangile de la prospérité utilise de nombreux textes bibliques à l'appui de sa théologie, son texte de signature est probablement:
Jean 10:10: « moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance.»

Il y a beaucoup plus de textes, tels que:
Malachie 03:10, « Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, Afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison ; Mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Eternel des armées. Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, Si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance..»
Matthieu 25 : 14-30, 14 « Il en sera comme d’un homme qui, partant pour un voyage, appela ses serviteurs, et leur remit ses biens.
15  Il donna cinq talents à l’un, deux à l’autre, et un au troisième, à chacun selon sa capacité, et il partit. (25-16) Aussitôt
16  celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla, les fit valoir, et il gagna cinq autres talents.
17  De même, celui qui avait reçu les deux talents en gagna deux autres.
18  Celui qui n’en avait reçu qu’un alla faire un creux dans la terre, et cacha l’argent de son maître.
19  Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint, et leur fit rendre compte.
20  Celui qui avait reçu les cinq talents s’approcha, en apportant cinq autres talents, et il dit : Seigneur, tu m’as remis cinq talents ; voici, j’en ai gagné cinq autres.
21  Son maître lui dit : C’est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.
22  Celui qui avait reçu les deux talents s’approcha aussi, et il dit : Seigneur, tu m’as remis deux talents ; voici, j’en ai gagné deux autres.
23  Son maître lui dit : C’est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.
24  Celui qui n’avait reçu qu’un talent s’approcha ensuite, et il dit : Seigneur, je savais que tu es un homme dur, qui moissonnes où tu n’as pas semé, et qui amasses où tu n’as pas vanné ;
25  j’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre ; voici, prends ce qui est à toi.
26  Son maître lui répondit : Serviteur méchant et paresseux, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé, et que j’amasse où je n’ai pas vanné ;
27  il te fallait donc remettre mon argent aux banquiers, et, à mon retour, j’aurais retiré ce qui est à moi avec un intérêt.
28  Otez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents.
29  Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a.
30  Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.»


Philippiens 4:9  « Ce que vous avez appris, reçu et entendu de moi, et ce que vous avez vu en moi, pratiquez-le. Et le Dieu de paix sera avec vous.»
et

3 Jean1: 2 « Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme.»

Versets qui sont employés ou plus exactement abusés par l'Évangile de la prospérité.

Dans un sondage commandité par le magazine TIME, 17 % de chrétiens dit qu'ils considèrent eux-mêmes faisant partie d'un tel mouvement, tandis que 61 % pensent que Dieu veut que les gens soient prospères. Et 31 % sont d'accord que si vous donnez votre argent à Dieu, Dieu vous bénira avec plus d'argent.


 Le mouvement d'Évangile de la prospérité est centré sur la foi, qui est conçue comme un «activateur», un pouvoir donné aux croyants qui lie et chasse  des forces spirituelles et transforme la langue parlée en réalité.

Elle représente la foi comme visiblement démontrée dans la richesse et la santé. Cela peut être mesuré dans le portefeuille, sa fortune personnelle,  dans le corps, sa santé personnelle, et fait de la réalité matérielle, la mesure de la réussite de la foi immatérielle. Il s'attend que la foi soit marquée par la victoire qu'aucune circonstance politique, sociale, ou économique ne peut arrêter.


Les origines de l'Évangile de la prospérité se trouvent dans les ministères de délivrance et de guérison des pentecôtistes dans les années 40 et 50. La puissance de la pensée positive de Norman Vincent Peale a également joué un rôle. Il atteint la maturité de la fin des années 70 comme un mouvement pan-confessionnel robuste qui s'est depuis propagé dans de nombreuses parties du monde.
Trois évangélistes sont communément considérés comme fondateurs Évangile de la prospérité : Kenneth Hagin, Kenneth Copeland et Frederick K.C. Price. Un des promoteurs plus anciens et le plus connu de la théologie de la prospérité était Oral Roberts. Autres noms liés au mouvement incluent Benny Hinn,  Frederick,Price T.D. Jakes, Robert Tilton et le bien nommé Creflo Dollar. Joel Osteen est souvent inclus, bien qu'il dissocie d'elle un peu.

Dans les années 60, les enseignants le l'Évangile de la prospérité se tourna vers televangelism et ont commencé à dominer la programmation à caractère religieux aux États-Unis. Trinity Broadcasting Network deviendra très en vue. Écoles, telles que Hagin RHEMA Bible Training Center, a également contribué à diffuser le message, comme l'a fait de nombreux livres, tels que de Bruce Wilkersons La prière de jaebets.

Le Nigeria est devenu un terrain fertile qui a aidé à répandre cet enseignement biblique, basé sur l'argent, cupidité, convoitise, déception et matérialisme, sur toute l'Afrique. Ce faux Évangile cible en particulier les membres les plus pauvres, les plus faibles, plus désespérés, impuissants et désespérés de la société africaine. Les principaux bénéficiaires sont les enseignants de la prospérité qui sont devenus riches, alors que des millions de leurs adeptes et donateurs vivent dans une pauvreté abjecte et manquent des produits de première nécessité de vie.

Au Nigeria, l'Évangile de la prospérité est prêché non seulement dans les Églises pentecôtistes et charismatiques, mais peut être entendue aujourd'hui dans beaucoup les églises traditionnelles, y compris l'Église anglicane. Je suppose que ces pasteurs traditionnels ont pensé qu'il était préférable de sauter dans le train de la prospérité que de perdre tous leurs troupeaux aux autres églises. Cela n'aide pas les choses que, même dans les églises traditionnelles, les pasteurs nigérians ont tendance à être peu instruits.

L'Évangile de la prospérité repose sur un certain nombre d'arguments théologiques erronés dont je peux vous donner qu'un résumé (adapté de « La faillite de l'Évangile de la prospérité » par David Jones) :
  • Une mauvaise compréhension du Pacte avec Abraham. Les chrétiens partagent ce Pacte, mais pour l'Évangile de la prospérité, ceci inclut les bénédictions pas seulement spirituelles, mais inclut également celles matérielles. En outre, ces bénédictions sont inconditionnelles.
  • Une compréhension erronée de l'expiation, fondée sur une interprétation erronée des 2 Corinthiens 8:9 "Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui pour vous s’est fait pauvre, de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis."
    où Paul n'enseigne nullement que le Christ est mort sur la Croix afin d'accroître la  valeur matérielle nette de quiconque .
  • Une compréhension erronée des enseignements bibliques sur le don. Cela repose sur des motifs défectueux. On aurait dû donner afin de recevoir grandement en  retour. Edward Pousson observe que ceux qui embrassent ce message sont retenus captifs par le rêve américain.
  • Une compréhension erronée de l'enseignement biblique sur la foi. En effet, La foi ne serait pas simplement une confiance en Dieu, mais une force spirituelle qui s'adresse à Dieu pour qu'il bénisse les gens.
  • Une vue erronée de la relation entre Dieu et l'homme. Si l'Évangile de la prospérité est correct, la grâce devient obsolète. Dieu devient hors de propos, car l'homme est la mesure de toutes choses.
  • Tout cela est le résultat d'une mauvaise interprétation des textes et des symboles bibliques. Les textes bibliques sont à plusieurs reprises mal interprétés. 3 Jean 1: 2 est un exemple. Ce texte est un message d'accueil et ne doit pas être utilisé pour être dévié par de fausses doctrines. En outre, ici, le mot grec utilisé que quatre fois dans les Écritures, ne signifie pas à prospérer dans le sens de « gagner des possessions matérielles, » comme l'enseigne l'Évangile de la prospérité, mais signifie plutôt "d'accorder une expédition prospère et un voyage rapide," ou « de diriger de manière directe et facile. »
 Le problème n'est pas juste une lecture incorrecte et particulière de la Bible, avec la fausse théologie  qui en résulte, mais quelque chose de plus sérieux. Le magazine de TIME décrit l'évangile de prospérité comme la dernière embardée dans la descente en cours du Protestantisme vers le matérialisme américain épanoui. Après que l'éclipse de Puritanisme calviniste, dont le respect de l'argent a été contrebalancé par une horreur du temporel, une grande partie de Protestantisme a tranquillement adopté l'idée que "vous ne devez pas renoncer au Rêve américain. Vous le voyez juste comme un signe de la bénédiction de Dieu,"
L'évangile de prospérité est une forme bénie du capitalisme. Le capitalisme a été apporté dans l'église et on lui a donné une position d'honneur. Malheureusement, Dieu a été court-circuité et mis de côté. Au lieu de cela on adore Mammom comme s'il était vrai Dieu. Ceci est de l'idolâtrie.

C'est une perversion de l'évangile.

Jésus est né pauvre et il est mort pauvre. Si par la foi une personne pourrait mériter des bénédictions matérielles, il aurait été l'homme le plus riche du monde.

Au lieu de cela, à son incarnation, « mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ;» (Philippiens 2:7).
Seulement plus tard, Dieu va l'exalter et lui rendre sa splendeur d'antan. C'est le vrai Évangile de Jésus, et non la version matérialiste de l'Évangile de la prospérité présente.
Jésus est mort sur une croix, pas dans une grande maison luxueuse. L'Évangile de la prospérité n'est  pas également l'Évangile que prêchaient les douze apôtres. Presque jusqu'au dernier d'entre eux fut martyrisé pour sa foi. Contraste de la vie de Jésus et les apôtres avec le style de vie de ceux qui embrassent l'Évangile de la prospérité.
C'est pourquoi l'évangile de prospérité est une hérésie. Les gens sont déroutés - non seulement les adeptes, à qui on enseigne une forme pervertie de l'évangile, mais aussi les incroyants qui voient une image très déformée de la foi chrétienne et de Jésus que ces prédicateurs(pasteurs) représentent.
Tandis que leur ardeur pour l'évangélisme est recommandée, bien trop souvent ceci est motivé par une ardeur encore plus grande pour la richesse (fortune) sur leur partie, aussi bien que celui des gens à qui ils prêchent. L'avidité semble être la motivation principale derrière le mouvement d'évangile de prospérité. Pour cette raison il doit être condamné.


Blaise Pascal a fameusement dit que Dieu peut même utiliser les moindres raisons d'agir des hommes. Dieu peut utiliser ces prédicateurs (pasteurs) de prospérité et il le fait. Ainsi, nous devrions être prudents sur le comment nous les jugeons. Notre jugement n'est pas sur eux, mais sur leur théologie. Nous devons laisser le nouveau jugement à Dieu seul.





vendredi 12 juillet 2013

Jésus-Christ parlait l'araméen,




Écriture et langue

L'araméen est un langage sémitique, proche parent de l'hébreu et du phénicien. Mais qui comporte quelques traits communs avec l'arabe. Il utilise l'alphabet phénicien. Le premier spécimen d'écriture araméenne connu remonte au Xe ou au IXe siècle avant J.-C. et a été recueilli sur un autel à Tell Halaf. Il en existe de nombreux autres spécimens venant de Syrie et datant du IXe ou du VIIIe siècle, époque où l'araméen était utilisé à des fins religieuses ou politiques. Ces inscriptions montrent que l'araméen devenait déjà une langue littéraire. Au VIIIe siècle, il avait donné naissance à des dialectes divers, mais les gens instruits possédaient une langue commune assez répandue (II Rois, XVIII, 26-28). Les Assyriens eux-mêmes l'acceptaient comme seconde langue officielle. La déportation en masse du peuple araméen par les Assyriens et l'utilisation de cette langue en guise de sabir par les négociants babyloniens contribuèrent à la répandre. Pendant la période néo-babylonienne, elle était d'usage courant en Mésopotamie. Sous l'Empire perse (539-323 av. J.-C.), l'« araméen impérial » fut la langue officielle, de l'Égypte à l'Inde. Après les conquêtes d'Alexandre le Grand, le grec le remplaça dans cette fonction en Orient sur toute l'étendue de l'ancien Empire perse, mais les dialectes araméens survécurent jusqu'à l'époque romaine, et l'on retrouve dans les manuscrits certaines formes auxquelles on a donné les noms de palmyréen, de nabatéen, de samaritain et de syriaque. Certains fragments de l'Ancien Testament, par exemple ceux que l'on trouve dans Daniel et dans Esdras, ont été rédigés en araméen. Le Talmud de Babylone a été, dans sa plus grande partie, écrit en un dialecte araméen et le Talmud de Jérusalem en un autre.
En Palestine l'araméen était le langage quotidien du peuple, l'hébreu étant réservé au clergé, aux fonctionnaires, aux membres de la classe supérieure. Jésus et les Apôtres parlaient l'araméen ; en même temps que la Bible en hébreu ont circulé des traductions en araméen (Targums).
L'araméen populaire n'a subsisté au cœur des temps modernes que dans quelques villages isolés près de Damas, dans les collines de Tūr-Abdin (Turquie du Sud-Est), enfin sur la rive orientale du lac Urmia (Iran, province d'Azerbaïdjan). Mais les communautés chrétiennes n'ont cessé de le pratiquer en Syrie orientale. On le retrouve dans la liturgie juive.
 
Source Universalis


jeudi 11 juillet 2013

Marie, reine du ciel, co-redemptrice, mère de tous les hommes ?


Marie, la mère de Jésus de Nazareth, n'est mentionnée que de façon très discrète et épisodique dans l'ensemble de la littérature néo-testamentaire. En revanche, en tant que personne faisant l'objet de culte et de vénération, elle occupe progressivement une place singulière et éminente dans la foi et la spiritualité chrétiennes, tant orientale qu'occidentale. On a pu dire que « la place de Marie est certainement un cas typique, un cas limite même, du développement du dogme et de la piété dans la tradition catholique » (P. Zobel). Cette double constatation soulève une foule de questions qui relèvent à la fois de l'exégèse biblique et de la théologie, de l'histoire comparée des religions et de l'histoire des dogmes, voire de la psychologie et de la sociologie religieuses. Il est donc difficile, sinon impossible, de faire le départ entre les éléments qui permettent de situer Marie en tant que personnage historique (au sens rigoureux du terme) et ceux qui proviennent de la légende (accréditée par la prolifération des évangiles apocryphes), ou encore ceux qui sont le fruit de la spéculation religieuse de la période postapostolique. Les textes évangéliques eux-mêmes témoignent de l'existence, dès la fin du ier siècle, d'une tradition mariale assez fermement établie dans les premières communautés chrétiennes. On sait, d'autre part, que le développement de la piété mariale populaire a de loin précédé celui de la doctrine ecclésiastique. Celle-ci s'est lentement élaborée, non sans tensions ni sans controverses, d'abord à travers les grands débats relatifs aux dogmes trinitaire et christologique, puis, plus tardivement et jusqu'aux temps modernes, de façon plus ou moins autonome. Cette élaboration fait d'ailleurs apparaître entre l'Orient et l'Occident des divergences non négligeables. Tandis que les Églises orthodoxes, restant fixées aux grands énoncés dogmatiques antérieurs au schisme, développent surtout une sorte d'« omniprésence » de la Vierge mère de Dieu (Theotokos) dans la liturgie, l'hymnologie et l'iconographie, supports de la spiritualité, l'Église latine poursuivra de son côté un développement doctrinal faisant apparaître la « mariologie » comme une branche spécialisée de la théologie catholique romaine et aboutissant aux grandes définitions dogmatiques des xixe et xxe siècles (Immaculée Conception et Assomption). Si, au départ, la Réforme du xvie siècle n'a contesté que les excès de la dévotion mariale portant atteinte à l'unique médiation du Christ, l'opposition grandissante au dogme romain et à la mariologie a rapidement abouti à ce qu'on peut appeler le « vide marial » de la spiritualité et de la théologie protestantes.
La personne de Marie, le rôle à lui attribuer dans l'œuvre du salut et dans la vie de l'Église soulèvent donc entre les diverses confessions chrétiennes de nombreux problèmes. Ils se posent du point de vue de la foi, au niveau des présupposés théologiques qui commandent l'exégèse et l'interprétation des textes bibliques, mais également dans le domaine de la théologie systématique et de l'ecclésiologie. De ce fait, ils constituent un « lieu » non négligeable du débat théologique auquel le dialogue œcuménique actuel ne peut manquer d'apporter un éclairage et peut-être aussi des perspectives nouvelles.
I - Marie dans le Nouveau Testament
Si l'on adopte, avec André Feuillet (« La Vierge Marie dans le Nouveau Testament », in Maria, t. VI), l'ordre chronologique, généralement admis, de la rédaction des textes, on constate tout d'abord que les grandes épîtres pauliniennes (à l'exception d'une allusion indirecte, Gal., IV, 4) ignorent Marie. L'Évangile de Marc, passant sous silence les récits de la Nativité, ne mentionne la mère de Jésus et « ses frères » qu'à propos de deux incidents du ministère galiléen de Jésus, où celui-ci est contesté (Marc, III, 31-35 et VI, 3). Quelle que soit l'interprétation donnée par la suite à la mention des « frères » de Jésus, il ne s'agit dans les deux cas que d'une relation de parenté tout humaine entre Jésus et sa mère. Il faut rapprocher de ces textes (et de leurs parallèles dans Matthieu et Luc) le logion de Luc, XI, 28, où, en réponse à une allusion de quelqu'un dans la foule à la maternité physique de Marie, Jésus répond : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et la gardent. » Matthieu d'abord, Luc ensuite sont les seuls à faire place aux récits de la naissance et de l'enfance du Christ. Par rapport à Marie, ils présentent entre eux de notables différences. Dans Matthieu, la généalogie destinée à établir la filiation davidique et abrahamique de Jésus aboutit d'abord à Joseph, « l'époux de Marie de laquelle est né Jésus, appelé Christ » (Matthieu, I, 16). C'est Joseph qui reçoit l'annonce de la conception et de la naissance miraculeuses (versets 18-25). L'événement est présenté moins comme une grâce et un privilège accordés à Marie que comme l'accomplissement des prophéties messianiques en la personne de l'enfant, « conçu du Saint-Esprit », le Sauveur, « Emmanuel, Dieu avec nous ». Le chapitre ii, qui relate l'adoration des mages, la fuite en Égypte et le massacre des innocents de Bethléem, est tout entier centré sur le thème de la royauté davidique de l'enfant. C'est lui qui est l'enjeu du drame qui se joue. Il est cinq fois mentionné « avec sa mère » dont le sort est naturellement lié au sien ; mais on ne trouve encore ici aucun élément directement mariologique, sinon l'affirmation de la naissance virginale. L'essentiel du donné marial néotestamentaire apparaît donc chez Luc (chap. I et II) et secondairement chez Jean, dans le récit de deux épisodes significatifs : le premier miracle, à Cana (Jean, II, 1-12) et la crucifixion (Jean, XIX, 25-27).
Contrairement à Matthieu, Luc donne à Marie la première place dans les récits de l'enfance. Elle entre en quelque sorte en scène de façon directe et personnelle. C'est elle qui reçoit la salutation angélique (« Réjouis-toi, pleine de grâce »), l'annonce de la conception virginale et de l'enfantement par la puissance du Très-Haut. Elle y répond personnellement dans la foi et l'obéissance de la servante du Seigneur à sa parole (I, 26-38). Suivent la visite et le séjour chez Élisabeth, mère de Jean-Baptiste, qui l'accueille comme « la mère de son Seigneur » et la déclare « bénie entre les femmes » et « bienheureuse parce qu'elle a cru » (I, 39-45). Marie répond par le cantique célèbre, le « Magnificat », qui exprime la béatitude et l'action de grâces au Dieu d'Israël dont la miséricorde envers son peuple s'accomplit en vertu de ses promesses (I, 46-55). À ces textes majeurs, il faut ajouter le récit de la Nativité (ch. II), qui mentionne toujours le couple Marie et Joseph, mais souligne deux fois (versets 19 et 51) que « Marie gardait ces choses dans son cœur » ; et surtout la prophétie de Siméon (II, 35) lors de la présentation au Temple : « À toi-même une épée te transpercera l'âme. » En dehors des passages déjà cités (parallèles de Marc), on ne trouve plus chez Luc que la mention de Marie priant avec les Apôtres avant la Pentecôte (Act., I, 14).
Les deux textes johanniques n'ajoutent rien à ces éléments, sinon qu'ils situent Marie comme toute proche de son fils à deux moments décisifs de son ministère, lors de sa première manifestation messianique et lors du sacrifice suprême de la croix. Il faut reconnaître d'ailleurs que, dans les deux cas, cette proximité s'accompagne de façon assez ambiguë d'une certaine distance marquée chaque fois par l'appellation de « femme ». À Cana, Jésus dit (littéralement) : « Qu'y a-t-il de toi à moi » ; et Marie se borne à se soumettre à la décision de son fils. À la croix, une sorte de détachement déchirant se produit : Jésus meurt seul, et Marie reçoit demeure terrestre et protection filiale auprès du disciple bien-aimé. La littérature johannique fournit encore dans l'Apocalypse (chap. XII) l'allégorie de la femme couronnée de douze étoiles apparaissant dans le ciel, en proie aux douleurs de l'enfantement, et que la tradition ultérieure interprétera dans un sens mariologique.
Ce bilan sommaire permet de situer les principaux points d'appui que la tradition chrétienne primitive fournit aux développements ultérieurs de la piété et des dogmes mariaux. Il ne suffit pas à lui seul à en expliquer le contenu qui s'enrichira, au cours des siècles, des multiples titres et privilèges reconnus à Marie, ni surtout les raisons dogmatiques qui par une sorte de logique interne conduiront, à travers le foisonnement de la dévotion mariale, l'Église catholique à faire de la Vierge Marie l'objet d'un culte spécial (« hyperdulie ») et à lui attribuer un rôle actif dans le mystère de la foi par une coopération de plus en plus précise à l'œuvre rédemptrice du Christ.
II - La tradition ecclésiastique
Il est impossible de suivre autrement qu'à grands traits le cheminement de Marie à travers des siècles de tradition. Les travaux de René Laurentin, par exemple, montrent assez que l'extraordinaire relief qu'a pris la Vierge Marie dans la piété vivante et la doctrine officielle de l'Église catholique jusqu'à nos jours pose d'innombrables problèmes, au sein même du catholicisme, tant au plan de l'exégèse et de l'histoire qu'à celui de la théologie, de l'ecclésiologie et de l'expérience religieuse elle-même.
Historiquement, on peut grosso modo caractériser trois périodes. La première, à partir du iisiècle, s'achève au vavec les deux grands conciles christologiques d'Éphèse (431) et de Chalcédoine (451). Dans la ligne des symboles trinitaires (symboles des Apôtres, de Nicée-Constantinople), le rôle de Marie se limite à l'Incarnation et n'est envisagé essentiellement que par rapport au Christ « conçu du Saint-Esprit, né de la Vierge Marie ». À Éphèse, Marie sera proclamée « mère de Dieu » (Theotokos) dans le contexte du dogme des deux natures dans le Christ (Jésus-Christ, vrai homme et vrai Dieu) qu'explicitera le concile de Chalcédoine (451). La maternité divine de Marie sert en quelque sorte d'argument théologique. Mais déjà dans la tradition patristique se développe, d'Irénée à Augustin, un processus apologétique qui, prenant Marie elle-même comme objet de sa méditation, utilise largement l'interprétation allégorique de l'Écriture. Le thème essentiel en est le parallèle entre Ève et Marie. Celle-ci apparaît comme la « nouvelle Ève », génératrice de la nouvelle création, réparatrice de la faute originelle de l'humanité et jouant par conséquent dans l'économie du salut un rôle actif, à la fois par son obéissance de foi accueillante au Verbe divin et par sa sainteté concrètement exprimée par sa virginité (dans et après l'enfantement).
En une deuxième période qui va du Ve siècle au XVIe, les grandes doctrines trinitaires et christologiques étant fixées, l'intérêt se concentre toujours plus sur la personne, les mérites et les privilèges de Marie. La virginité perpétuelle donne lieu à maintes polémiques à travers lesquelles se formera lentement la croyance à l'Immaculée, préservée dès sa naissance du péché originel et de ses souillures, préservée aussi, par voie de conséquence, de la corruption corporelle et de la mort. Tandis que les théologiens disputent, c'est surtout à travers la liturgie et la célébration des fêtes mariales que se développe, en Orient d'abord, puis en Occident, la vénération de Marie. Au VIe siècle, on compte six fêtes mariales en Orient. Le témoignage liturgique le plus célèbre et le plus cher aux orthodoxes est l'hymne akhatiste à la Vierge, encore en usage. Au VIIe siècle, quatre fêtes mariales apparaissent dans le canon romain, dont celle de l'Assomption (15 août). Mais c'est en Occident aux XIIe et XIIIe siècles que la piété mariale connaît sa plus large extension sous l'influence de maîtres spirituels tels que Bernard de Clairvaux, le pseudo-Albert, Bonaventure, en dépit des réserves parfois exprimées par la grande théologie classique (Thomas d'Aquin, par exemple, refusait à Marie le privilège de l'immaculée conception). L'usage de l'« ave Maria », à côté du « pater », encourage et justifie la croyance en l'efficacité de l'intercession de Marie. Chez saint Bernard apparaît l'idée de la médiation maternelle qui conduira à considérer Marie comme mère de l'Église ; et Bonaventure développe le thème de Marie coopérante (adjutorium) à l'œuvre rédemptrice du Christ par sa participation au sacrifice de la croix. Mais cette période s'achève dans les élans de la dévotion populaire et monastique qui connaîtra bien des excès et des déviations favorisés par l'effondrement de la pensée chrétienne de la fin du Moyen Âge.
À partir du xvie siècle, les conflits puis les ruptures de la Réforme protestante ont pour effet de déséquilibrer la spiritualité et la théologie mariales, sur lesquelles d'ailleurs le concile de Trente (1545-1563) ne se prononcera guère. De nombreux courants de théologie mystique tendent de plus en plus à faire de la mariologie un « traité séparé », sans lien direct avec le reste de la doctrine chrétienne, la christologie en particulier, et devenant par elle-même source d'inspiration, de vie intérieure personnelle dans l'intimité avec la « médiatrice de toutes les grâces », la mère spirituelle de tous les croyants. Les noms de Bérulle, Jean Eudes, Grignon de Montfort, Alphonse de Liguori illustrent la spiritualité des XVIIe et XVIIIe siècles. Mais dès le XVIe, à partir et au-delà des grandes synthèses doctrinales de Suarez et de Bellarmin, se poursuit et s'achève une entreprise laborieuse et systématique (par exemple, la « mariologie scientifique » de M. J. Scheeben au xixe siècle) pour réduire et lever les objections persistantes à l'Immaculée Conception. Le dogme en sera finalement proclamé par Pie IX (1854) et les apparitions (La Salette, Lourdes, Beauraing) en populariseront la dévotion spectaculaire. La promulgation en 1950 par Pie XII du dogme de l'Assomption et l'institution des « années mariales » ne feront que consacrer officiellement la glorification de Marie, reine du ciel et digne à cet égard de recevoir le titre de « co-rédemptrice » et de « mère de tous les hommes ».
III - La perspective œcuménique
Le problème de Marie n'occupe évidemment pas une place centrale dans le dialogue œcuménique à l'heure actuelle. Cependant le IIconcile du Vatican, en refusant un traité séparé de mariologie et en incorporant un chapitre sur Marie dans la constitution sur l'Église, a ouvert une perspective nouvelle en montrant un évident souci de ne pas dissocier le thème marial de l'ensemble de la réflexion œcuménique sur l'Église, et donc d'éviter des risques de malentendus avec les frères séparés (cf. constitution Lumen gentium, no 67). La question mariale n'est donc pas secondaire ; mais elle est seconde par rapport à d'autres points plus fondamentaux du débat œcuménique. Avec les Églises orthodoxes, l'amplitude prise par le culte marial – et même la doctrine – ne fait pas en soi difficulté ; il en va différemment du rôle que s'attribue le magistère dans l'élaboration et la définition du dogme. C'est la question du pouvoir dans l'Église qui est en cause, non celle de Marie. Du côté des Églises protestantes, les choses sont moins simples. L'absence de mariologie a des causes plus profondes qu'une simple réaction négative aux excès du « maximalisme » marial catholique. La contestation porte essentiellement sur deux points : d'une part, sur l'interprétation des textes bibliques dans un sens qui majore la gloire de Marie, et cela pose le problème des rapports de l'Écriture et de la Tradition ; d'autre part, et plus profondément, sur la participation et la coopération active attribuée à Marie dans la Rédemption. Certes, Marie ne joue pas un rôle passif ; elle donne à la grâce une réponse active, celle de la foi ; comme telle, elle est bien, dans son humilité de servante, figure de l'Église, premier témoin du peuple de Dieu et en un sens type de la maternité de l'Église. Mais la réponse de la foi n'ajoute rien à l'œuvre unique et universelle du Christ. Dans cette double perspective, on peut penser et espérer que le renouveau biblique amorcé avec le IIe concile du Vatican, joint à un effort rigoureux vers un christocentrisme re-situant Marie dans l'Église par rapport à Jésus-Christ, unique médiateur et rédempteur, ouvre la voie à une recherche commune en convergence. On pourrait alors envisager, selon le vœu d'un théologien protestant, « un retour salutaire à la simplicité évangélique ramenant la considération envers Marie aux proportions qui peuvent lui être légitimement accordées dans une Église chrétienne et que nul esprit sensible aux valeurs humaines ne saurait lui refuser » (G. Miegge).
source Universalis