mardi 21 janvier 2014

Les éléments du repos

Le repos de Dieu, son salut, est fondé sur trois éléments : une foi personnelle, un décret souverain et une action immédiate.

Une foi personnelle


Hébreux 4:2  Car cette bonne nouvelle nous a été annoncée aussi bien qu’à eux ; mais la parole qui leur fut annoncée ne leur servit de rien, parce qu’elle ne trouva pas de la foi chez ceux qui l’entendirent.
Hébreux 4:3  Pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, selon qu’il dit: Je jurai dans ma colère : Ils
n’entreront pas dans mon repos ! Il dit cela, quoique ses œuvres eussent été achevées depuis la création du monde.

Pour l’homme, la première condition du salut est la foi. Il est essentiel, mais insuffisant, d’entendre l’Évangile. Les Israélites d’autrefois ont entendu la bonne nouvelle du repos de Dieu, mais elle ne leur a servi à rien puisqu’ils ne l’ont pas acceptée. Ils n’ont pas placé leur confiance en celui qui leur avait donné cette bonne nouvelle. À quoi sert d’entendre si on ne croit pas ? C’est le point que souligne ce passage. Entendre la bonne nouvelle du repos de Dieu n’apporte aucun avantage, aucun bénéfice, à qui que ce soit et à quelque moment que ce soit, si par cette nouvelle on ne trouve pas la foi.
Il est tragique de réaliser que l’enfer sera peuplé de personnes qui s’exclameront : « Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité » (Matthieu 7:22, 23 ; voir aussi Luc 13:26, 27). Par leur connaissance et leur travail, ils n’auront pas trouvé la foi. Les Juifs s’enorgueillissaient du fait qu’ils détenaient la Loi, les ordonnances et les rites de Dieu. Ils étaient particulièrement fiers d’être les descendants d’Abraham. Pourtant, Jésus les a avertis que la foi et les actions des véritables enfants d’Abraham doivent être les mêmes que celles d’Abraham (Jean 8:39). Paul a rappelé à ses concitoyens juifs : « Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement ; et la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’Esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu » (Romains 2:29). Du point de vue spirituel, un Juif incrédule est une contradiction.
Si nous sommes arrêtés pour avoir grillé un feu rouge, nous ne montrons pas à l’agent de police, pour nous défendre, un exemplaire du code de la route. Ce n’est pas en lui affirmant que nous avons lu tout le code à plusieurs reprises et que nous le connaissons presque par cœur que nous pourrons prouver notre innocence. Au lieu de cela, nous montrerions, au contraire, que notre responsabilité est d’autant plus grande que nous connaissons le règlement, et que notre culpabilité est d’autant plus certaine que nous y avons désobéi. Ainsi, la connaissance de la loi ne présente un avantage que si on y obéit. Paul a dit : « La circoncision est utile, si tu mets en pratique la loi ; mais si tu transgresses la loi, ta circoncision devient incirconcision » (Romains 2:25).
Être Juif sous l’Ancienne Alliance ne consistait donc pas à disposer de la Loi, mais à y obéir. De même, être chrétien sous la Nouvelle Alliance ne consiste pas à connaître l’Évangile, mais à placer sa foi en lui. Nous ne sommes pas chrétiens parce que nous avons la Bible, nous la lisons, nous la connaissons, nous l’apportons tous les dimanches au culte ou même nous l’enseignons. Nous ne devenons chrétiens que lorsque nous plaçons notre foi en celui dont la Bible rend témoignage, comme Jésus nous en avertit : « Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle : ce sont elles qui rendent témoignage de moi » (Jean 5:39). Ainsi, la question fondamentale n’est pas celle de la connaissance ni des œuvres, mais de la foi. Paul a exprimé sa joie et sa reconnaissance concernant les chrétiens de Thessalonique non seulement parce qu’ils avaient accepté l’Évangile comme Parole de Dieu, mais aussi parce qu’ils y avaient cru (1Thessaloniciens 2:13 ; voir aussi 2Thessaloniciens 2:13). Il est donc question d’un engagement total de notre vie, sous la souveraineté de Christ.
Les aspects positifs comme les aspects négatifs de cette vérité sont indiscutables et absolus. Ceux qui ont cru, [entrent] dans le repos, tandis que les incrédules n’entreront pas dans mon repos. La foi et l’incrédulité sont des sujets graves. Du point de vue humain, la foi seule nous sauve, tandis que l’incrédulité nous condamne, quels que soient les éléments qui y sont ajoutés. Ces deux aspects de l’Évangile sont tout aussi vrais l’un que l’autre. Cette vérité n’est une bonne nouvelle que pour ceux qui l’acceptent de tout leur cœur.

Le décret divin

Hébreux 4:5  Et ici encore : Ils n’entreront pas dans mon repos !
Hébreux 4:6  Or, puisqu’il est encore réservé à quelques-uns d’y entrer, et que ceux à qui d’abord la promesse a été faite n’y sont pas entrés à cause de leur désobéissance,

Le repos est encore réservé. Pourquoi ? Parce que Dieu ne peut pas l’anéantir, car une telle action signifierait qu’il a commencé une œuvre qui ne vaut pas la peine d’être achevée. Mais Dieu n’agit pas ainsi. Ce n’est pas pour rien que Dieu a institué le repos pour l’humanité, car certains entreront dans ce repos qu’il a donné : il est encore réservé à quelques-uns d’y entrer. Lorsque l’homme a perdu le repos de Dieu, Dieu a immédiatement initié un processus pour rétablir ce repos. C’est par son Fils, Jésus-Christ, que quelques-uns y entreraient encore. Dieu a créé l’homme pour qu’il soit en communion avec lui, et rien ne pouvait altérer son plan, que ce soit un archange rebelle ou une humanité incrédule. C’est donc par décret divin qu’il y a toujours eu un reste de croyants, même au sein de la nation d’Israël, demeurée en grande partie incrédule : « De même aussi dans le temps présent, il y a un reste selon l’élection de la grâce » (Romains 11:5). La voie conduisant au repos de Dieu a toujours été étroite, et seuls quelques-uns, en comparaison de toute l’humanité, l’ont trouvée. Mais d’autres encore doivent y entrer, car le but de Dieu doit être atteint. C’est par un décret souverain qu’il a conçu un repos pour l’humanité, et certains vont donc y entrer.
Le deuxième élément du repos mentionné ici est le décret souverain de Dieu. Bien qu’il soit mentionné en deuxième, chronologiquement il a eu lieu en premier. En effet, sans ce décret divin, la foi de l’homme serait futile et vaine. Nous sommes sauvés par deux choses : la volonté de Dieu, manifestée par la venue de son Fils pour sauver l’humanité, et notre volonté, exprimée par la foi que nous plaçons en son Fils pour nous sauver. Nous pouvons être sauvés parce que Dieu a prévu, avant même la création du monde, de nous sauver ; cet aspect du salut porte le nom de prédestination, ou élection. À ce sujet, Jésus a dit : « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire », et « nul ne peut venir à moi, si cela ne lui a été donné par le Père » (Jean 6:44, 65). La foi personnelle précède nécessairement le salut. Cependant, notre foi personnelle agit uniquement parce que le Père nous a tout d’abord attirés au Fils. Ainsi, nous pouvons être sauvés parce que Dieu veut que nous le soyons. Ce n’est que la désobéissance qui nous empêche d’être sauvés.

Une action immédiate


Hébreux 4:7  Dieu fixe de nouveau un jour-aujourd’hui-en disant dans David si longtemps après, comme il est dit plus haut : Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, N’endurcissez pas vos cœurs.
Le troisième élément du repos est une action immédiate. Dieu fixe un jour - aujourd’hui. L’occasion d’entrer dans le repos de Dieu est donnée maintenant, mais elle ne le sera pas indéfiniment. Pour chaque personne, cette occasion prend fin avant la mort, ou au moment de la mort ; et pour toute l’humanité elle disparaîtra au dernier jour. Ainsi, l’âge de la grâce ne dure pas toujours. Voilà pourquoi une action immédiate est nécessaire pour entrer dans le repos de Dieu, pour être sauvé. C’est d’ailleurs pour cela que Paul nous dit : « Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut » (2Corinthiens 6:2). Lorsque Dieu a considéré la civilisation qu’il allait noyer, il a dit : « Mon Esprit ne restera pas à toujours dans l’homme, car l’homme n’est que chair, et ses jours seront de cent vingt ans » (Genèse 6:3). En d’autres termes, chaque personne ne dispose que de la durée de sa vie pour croire en Dieu. De nos jours, l’espérance de vie moyenne est bien inférieure à 120 ans, et, bien sûr, aucun d’entre nous ne peut avoir l’assurance qu’il vivra même jusqu’à cette moyenne. Dieu limite le temps du salut. Le seul jour, la seule occasion dont nous puissions être sûrs, est l’aujourd’hui de Dieu, le moment présent.

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