Que penser de l'incinération des personnes, à la lumière de la Bible ?
D'après l'article de Norbert Lieth intitulé : Cendres humaines transformées en diamants
L'Appel de Minuit (Revue Internationale sur la prophétie biblique) Septembre 2007
Une firme offre une nouvelle sorte d'inhumation, à savoir, transformer les cendres de chers défunts en diamants.
Une jeune entreprise suisse innovante et en pleine expansion, du nom d'Algordanza, dont le siège est situé à Coire (Suisse), fondée en 2004 et active partout dans le monde, écrit sur la page d'accueil de son site Internet (www.algordanza.ch, puis onglet Algordanza) :
"Algordanza est une société à la fois pionnière et visionnaire, car elle propose une nouvelle sorte d'inhumation. Algordanza (terme romanche signifiant : souvenir) se charge de la tâche inspirante de transformer les cendres de chers défunts en diamants uniques.
Les diamants d'Algordanza sont des souvenirs matérialisés d'un être cher, symbolisant la proximité personnalisée, l'immortalité et l'amour. Il s'agit, pour les familles, de la manière la plus belle et la plus personnalisée de se souvenir d'un cher défunt.
Les diamants Algordanza sont absolument uniques et sont issus exclusivement des cendres résultant de la crémation - sans aucun produit ajouté ni complément. Chaque étape de la production est documentée de manière complète. Le diamant est remis avec un certificat contenant l'analyse chimique.
Algordanza est en pleine expansion. Nous sommes déjà représentés dans 21 pays. Notre objectif est d'être représentés dans tous les pays du monde et sur tous les continents."
Le meilleur souvenir d'un être cher figure dans la Bible, plus précisément dans les promesses concernant la mort de ceux qui croyaient en Jésus. Savoir que leur existence n'est pas éteinte et que seul leur corps se décompose dans la terre, mais que leur âme-esprit vit et a une demeure auprès de Dieu, est le souvenir le plus encourageant que l'on puisse avoir. Dieu a dit: "Tes morts vivront!" (cf. Esaïe 26:19).
Le thème de la "crémation" préoccupe toujours les chrétiens. Ce sujet de discussion traité de manière fort controversée entraîne très souvent des conflits et des attaques. Ce seul fait indique que ce sujet cache bien plus que ce qui est communément admis ou que l'on veut bien admettre. A propos du thème "Inhumation ou crémation", M. Peschutter a rédigé un article remarquable que nous sommes autorisés a publier ci-après :
Inhumation ou crémation - une question ouverte ?
Manifestement, de plus en plus de personnes optent pour la crémation. Les arguments les plus divers conduisent à la décision de faire placer plus tard ses cendres dans une urne. Ces arguments proviennent du domaine de l'économie sociale (économie politique), de la sociologie des religions (théorie du comportement entre religion et économie) et de la philosophie religieuse. Cependant, il existe aussi des raisons valables au sein de la politique sociale laissant apparaître la crémation comme une tendance de l'avenir opportune absolument logique, juste, voire respectueuse de l'environnement.
L'idée d'une destruction complète par le feu va à l'encontre de la peur de la présence réelle de Dieu qui n'est que trop souvent refoulée. L'homme est une trinité créée par Dieu, composée d'un corps, d'un esprit et d'une âme. L'idée, qui n'a pas encore mûri dans le subconscient, consistant à transformer par des flammes montantes ce tout en un 'rien' épanoui et, partant, à l'anéantir, provient en définitive de l'illusion secrète, souvent entretenue dans l'angoisse, de pouvoir se soustraire à l'existence de Dieu - qui peut encore s'avérer être une réalité ultérieurement (à savoir: dans la mort) - dont on s'est bien peu soucié toute sa vie ou que l'on a complètement niée.
Il faut principalement retenir que la crémation a une origine païenne. Elle est imprégnée de diverses notions magiques du monde des esprits dans la vie ici-bas et dans l'au-delà.
Pour les chrétiens nés de nouveau qui aiment leur Seigneur, il est essentiel de savoir si la Bible, en tant que Parole de Dieu, prend position par rapport à la question énoncée dans le titre ci-dessus.
D'avance, il faut dire que les Israélites de l'Ancien Testament ne brûlaient pas leurs morts, sur la base de la parole de Genèse 3:19 : ... car tu es poussière, et tu retourneras à la poussière.
Abraham a notamment acheté pour son enterrement la grotte de Macpéla dans laquelle sa famille et lui-même sont inhumés (Genèse. 23:4,9,19; 49:29 à 3 1).
De même, le Nouveau Testament connaît uniquement l'inhumation. Lazare (Jean 11:17), Jean-Baptiste (Marc 6:29), Etienne (Actes 8:2) ainsi que Jésus (Jean 19:40) ont été inhumés.
La crémation des corps toutefois mentionnée dans la Bible est une sorte d'inhumation spéciale qui doit avoir lieu uniquement sur l'ordre exprès de Dieu comme nécessité absolument divine, comme acte de justice marqué par la colère.
- Soit Dieu est Lui-même l'exécuteur (par ex. Genèse 19:24),
- Soit Il ordonne à Ses exécuteurs des jugements divins, d'effectuer une crémation punitive (par ex. Josué 7:25-26).
Il n'existe aucune autre alternative pour ces 2 points ni dans l'Ancien Testament ni dans le Nouveau.
Dans l'ensemble des Saintes Ecritures, la crémation des vivants ou des morts est toujours indissociablement liée à l'ardente colère de Dieu :
Alors l'Éternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu (Genèse 19:24).
Si un homme prend pour femme la fille et la mère, c'est un crime : on les brûlera au feu, lui et elles, afin que ce crime n'existe pas au milieu de vous (Lévitique 20:14).
Un feu sortit d'auprès de l'Éternel, et consuma les deux cent cinquante hommes qui offraient le parfum (Nombres 16:35).
...vous brûlerez au feu leurs images taillées (Dentéronome 7:5).
Celui qui sera désigné comme ayant pris de ce qui était dévoué par interdit (c'est-à-dire : défendu par Dieu) sera brûlé au feu, lui et tout ce qui lui appartient, pour avoir transgressé l'alliance de l'Éternel et commis une infamie en Israël (Josué 7:15).
Josué dit : (il parle à Acan) pourquoi nous as-tu troublés? L'Éternel te troublera aujourd'hui. Et tout Israël le lapida. On les brûla au feu, on les lapida (Acan, sa famille et ses bêtes)... Et l'Éternel revint de l'ardeur de sa colère (Josué 7:25-26).
Voici, il naîtra un fils à la maison de David; son nom sera Josias; il immolera sur toi (l'autel) les prêtres des hauts lieux qui brûlent sur toi des parfums (aux idoles), et l'on brûlera sur toi des ossements d'hommes! (1 Rois 13:2).
Josias... envoya prendre les ossements des sépulcres, et il les brûla sur l'autel et le souilla (2 Rois 23:16).
Il (Dieu) fait pleuvoir sur les méchants des charbons, du feu et du soufre (Psaumes 11:6).
Tu les rendras tels qu'une fournaise ardente... l'Éternel les anéantira dans sa colère, et le feu les dévorera (Psaumes 21:10).
Le feu embrasa leur troupe, la flamme consuma les méchants (Psaumes 106:18).
Voici... Sa colère (la colère de Dieu) est ardente, c'est un violent incendie; ses lèvres sont pleines de fureur, et sa langue est comme un feu dévorant (Esaïe 30:27).
Un bûcher... c'est du feu et du bois en abondance; le souffle de l'Éternel l'enflamme, comme un torrent de soufre (Esaïe 30:33).
Les autres peuples (ici : des ennemis de Dieu), le feu les réduira en chaux, les flammes les dévoreront comme des broussailles coupées (Esaïe 33:12; français courant).
... ils y mettront le feu, et ils la brûleront, avec les maisons sur les toits desquelles on a offert de l'encens à Baal et fait des libations à d'autres dieux, afin de m'irriter (Jérémie 32:29).
Ainsi parle l'Éternel : ...je ne révoque pas mon arrêt, parce qu'il a brûlé, calciné les os du roi d'Edom (Amos 2:1).
Voici, le Seigneur, l'Éternel, proclamait le châtiment par le feu (Amos 7:4).
Il ressort clairement de tous ces passages de l'Écriture que la débauche (fornication), l'impiété, l'idolâtrie et la tromperie, tout comme les incinérations de cadavres (non ordonnées par l'Éternel, Ndr.) sont passibles d'un jugement particulier de Dieu par le feu.
Le grand et dernier jugement divin se fera par le feu. Ce ne seront pas alors des cadavres, mais des gens ressuscités de la première mort naturelle qui seront brûlés vivants. Ce sera la deuxième mort, définitive et éternelle, l'élimination radicale pour toujours :
Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une attente terrible du jugement et l'ardeur d'un feu qui dévorera les rebelles (Hébreux. 10:26-27).
Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. C'est la seconde (c'est-à-dire l'autre) mort, l'étang de feu. Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu (Apocalypse. 20:14-15).
Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde (l'autre) mort (Apocalypse 21:8).
Celui qui considère les ossements réduits en cendres par le feu comme matériau de base inorganique, voire comme fondement de toute vie (conformément au terme "sol" en Genèse 3:19), pourrait avoir de la peine à trouver d'autres interprétations pour les passages fort clairs précédemment cités.
Une crémation n'est justement pas une question non résolue et donc simplement laissée au libre choix de chacun, mais une interdiction claire et absolue de Dieu. Le feu désigne le châtiment marqué par la colère, et l'anéantissement.
En conclusion, la crémation des corps était et reste l'unique terrain de Dieu et est dès lors exclusivement soumise à Sa juridiction. Tout autre empiétement de l'homme sur ce territoire divin du Tout-Puissant est une usurpation atroce à l'égard de Dieu et sera sévèrement puni par Lui. L'ignorance humainement volontaire et impertinente revient, dans toute l'acceptation du terme, à jouer avec le feu, voire à miser aveuglément sur l'ardente colère de Dieu et à Le provoquer pour la destruction fatale pour toujours."
Voilà pour ce qui est de M. Peschutter. Certains chrétiens peuvent à présent se demander avec inquiétude ce qu'il adviendra d'eux si les membres de leur famille veillent à ce qu'ils soient incinérés après leur mort et que eux-mêmes ne puissent rien y changer. Que deviennent ceux qui, sans en être responsables, meurent brûlés dans un accident ou une catastrophe ? Et qu'est-il arrivé aux premiers martyrs morts sur le bûcher ?
Le thème de la crémation n'aborde pas la question de savoir si Dieu n'a pas le pouvoir de ressusciter également ces personnes qui ont été réduites en cendres et de leur donner un corps de gloire - naturellement, Il peut le faire et Il le fera. Non, il se rapporte à un principe biblique que nous devrions suivre, voire à un acte d'obéissance. A l'instar de toutes les questions relatives à la vie chrétienne, il s'agit de reconnaître la volonté de Dieu et de la traiter dès lors de manière spirituelle.
Comme le mentionne M. Peschutter dans son article, la crémation était souvent associée à l'idolâtrie et à l'incrédulité ou avait un rapport avec le jugement de Dieu concernant des fautes particulièrement graves. Nous pourrions également dire que la crémation des corps est quelque peu contre nature parce que Dieu nous enseigne quelque chose d'autre à travers l'inhumation de l'homme. Dieu a créé l'homme à partir de la poussière et, à sa mort, ce dernier doit retourner à la poussière et non pas en cendres :
"C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre, d'où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière" (Genèse 3:19). Le passage de Deutéronome 34:1 à 6 décrit la manière dont Dieu Lui-même a enterré Son serviteur Moïse. Et parce que Dieu a agi de la sorte, Il nous a donné un exemple clair démontrant que Lui, l'Eternel, est pour l'inhumation.
Le Seigneur a en horreur le sacrifice d'hommes par le feu comme il en ressort du passage de Jérémie 19:5-6 :
"Ils ont bâti des hauts lieux à Baal, pour brûler leurs enfants au feu en holocaustes à Baal : ce que je n'avais ni ordonné ni prescrit, ce qui ne m'était point venu à la pensée. C'est pourquoi voici, les jours viennent, dit l'Éternel, où ce lieu ne sera plus appelé Topheth et vallée de Ben Hinnom, mais où on l'appellera vallée du carnage." Le mot hébreu Ge-Hinnom (en grec Ge-Henna) est devenu l'incarnation de l'enfer. Aussi bien le mot hébreu que le terme grec sont utilisés pour désigner l'enfer. Jésus a souvent parlé de cette vallée de "la géhenne, dans le feu qui ne s'éteint pas, où leur ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas" (cf. Marc 9:43-48).
Les crucifiés étaient considérés comme des personnes malhonnêtes et sans droits. C'est pourquoi, ils étaient souvent brûlés (incinérés) dans la vallée de Ge-Hinnom.
L'encyclopédie Wikipedia dit à ce propos : "D'après certains chercheurs, au temps de Jésus, les corps des personnes qui enfreignaient la loi étaient également brûlés à cet endroit après leur exécution. La représentation de corps humains en feu a par la suite inspiré les théologiens juifs et, plus tard, les théologiens chrétiens à y voir une image de 1'enfer."
A présent, nous comprenons également pourquoi Jésus a parlé de l'enfer et du feu éternel en faisant allusion à la "vallée de Ben-Hinnom". Il est bien possible que l'on ait également voulu brûler ou enterrer Jésus dans cette vallée après Sa crucifixion, car la Bible dit : "On lui donna son sépulcre avec les méchants" (Esaïe 53:9; version Darby). Cependant, le Père céleste a maintenu Sa main protectrice sur le corps de Son Fils, qui, sans péché, avait toujours la faveur de Dieu. C'est pourquoi, la Bible poursuit : " ...mais il a été avec le riche dans sa mort parce qu'il n'avait fait aucune violence et qu'il n y avait pas de fraude dans sa bouche." Cette parole prophétique s'est accomplie environ 700 ans plus tard. Après la mort de Jésus sur la croix, Il fut mis au tombeau comme suit : "Le soir étant venu, arriva un homme riche d'Arimathée, nommé Joseph, lequel était aussi disciple de Jésus. Il se rendit vers Pilate et demanda le corps de Jésus. Et Pilate ordonna de le remettre. Joseph prit le corps, l'enveloppa d'un linceul blanc, et le déposa dans un sépulcre neuf, qu'il s'était fait tailler dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l'entrée du sépulcre, et il s'en alla. Marie de Magdala et l'autre Marie étaient là, assises vis-à-vis du sépulcre" (Matthieu 27:57 à 61).
Jésus ne pouvait pas être brûlé ou enterré dans la vallée de Ge-Hinnom parce qu'Il était le seul à n'avoir jamais commis la moindre injustice. Ce fait est un message d'amour profond que Dieu nous adresse. Car, en Jésus-Christ, tous ceux qui en sont venus à croire en Lui sont protégés de la damnation éternelle de l'enfer. Jésus ne livre pas à la mort, au tombeau et à la géhenne, celui qui s'est tourné vers Lui dans une profonde repentance et qui s'est vraiment converti à Lui. A l'instar de Jésus qui est ressuscité d'entre les morts, tous ceux qui croient en Lui doivent également ressusciter d'entre les morts (cf. 1 Corinthiens 15:23).
Le corps du défunt doit être enterré tout comme la semence que l'on met dans la terre. Jésus a déclaré en faisant allusion à Sa propre mort : "En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit" (Jean 12:24).
Et Paul écrit dans le grand chapitre sur la résurrection : "...puis Dieu lui donne un corps comme il lui plaît, et à chaque semence il donne un corps qui lui est propre" (1 Corinthiens 15:38).
Ces passages montrent que le corps de l'homme équivaut à une semence. Et, dès lors, comme une semence est semée dans la terre, le corps ne doit pas être incinéré, mais déposé en terre. Les termes "semer" ou "semence" reviennent au moins huit fois dans les versets 33 à 58. En outre, nous pouvons lire dans le verset 42 de ce même chapitre : "Ainsi en est-il de la résurrection des morts : le corps est semé corruptible; il ressuscite incorruptible" (voir aussi les versets 52 à 54). Dès lors, il est clairement établi que le corps est semé corruptible, comme dans le cas d'une inhumation normale, et ne doit pas être incinéré. Nous devrions tenir compte de ce principe établi par Dieu et l'appliquer.
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